«Il s'adresse à Din et lui fait part de son désir d'être initié. L'itinéraire est long : il faut aller chercher des écorces et trois herbes. É. de Rosny verse une goutte de cette préparation dans chacun des yeux d'une chèvre achetée pour cette occasion et dit : "Je désire voir comme Din voit." II enjambe neuf fois l'animal qui absorbe son mal et lui donne en échange ses deux yeux, pour qu'il puisse voir dans le ndimsi. D'où le titre du livre. Le soir venu, l'initié se met une goutte du même liquide au coin de chaque œil, et le lendemain matin il doit se souvenir de ses rêves. "On m'avait promis une vision apocalyptique. Non, je n'ai été sujet à aucune forme d'hallucination, d'apparition ou d'extase, de délire visuel, mais je prétends qu'au petit matin du 24 août, j'ai vu clair, j'ai froidement vu la violence." »
Charles-Henry Pradelles De Latour Dejean. É. De Rosny, Les Yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres de la nuit en pays douala (Cameroun), L'Homme, 1983, vol. 23, n° 2, pp. 121-122.
url : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hom_0439-4216_1983_num_23_2_368381
Consulté le 15 mars 2011
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