mardi 30 juin 2009
lundi 29 juin 2009
dimanche 28 juin 2009
D’yeux - Yeux en coin
samedi 27 juin 2009
vendredi 26 juin 2009
Poésie - Remords cosmiques
Tout s’écroule
Au fur et à mesure que j’avance.
Des gestes perdus,
Des paroles malheureuses,
La fatalité,
Ou un fâcheux concours de circonstances.
Je questionne l’avenir
Et laisse le principal sans surveillance,
La vie elle-même,
Dans sa petitesse,
Dans sa grandeur.
Je reluque le passé.
Je me persuade que rien n’est advenu,
Que la tragédie ne s’est jamais produite,
Que le remords est bien mort,
Qu’il n’a plus aucun effet
sur mes décisions,
sur mes gestes,
sur mes paroles.
Que mon imagination a tout fabriqué...
Mais le remords persiste,
Et ma mémoire saigne des planètes.
Pierre Rousseau, Les beaux naufrages, 2004.
jeudi 25 juin 2009
mercredi 24 juin 2009
mardi 23 juin 2009
lundi 22 juin 2009
dimanche 21 juin 2009
samedi 20 juin 2009
vendredi 19 juin 2009
Poésie - Voyeurisme
Nous marchons au hasard
Dans les rues du Quartier Latin.
Nous craignons quelques guet-apens.
Sans raisons, mais sans fard.
Dans une arrière-cours de la rue Ontario Est,
Un historien renoue ses lacets de bottines.
Devant le dépanneur du Coin,
Un punk caresse la nuque d’un chien aphteux.
Sur Saint-Denis,
Un arbre gobe une clôture en fer forgé.
Sur Sainte-Élisabeth,
Une murale pèle de toute sa peau.
Sur Sainte-Catherine,
Des bourrasques soulèvent
......les jupes des filles
Et ébouriffent leurs cheveux.
Dans la rue Sanguinet,
Où pénètrent à peine les rayons de lune et de soleil,
Où la pénombre règne en toute saison,
Qui sent l’urine et le smoked-meat,
......passent des anges.
Légers comme des queues de lumière,
Ils se promènent en douceur,
Longent langoureusement les murs
......des chambres à coucher.
Tant que nous tenons compte
......de l’ouverture d’esprit,
......des animaux,
......des arbres,
......des couleurs,
......de l’érotisme,
......de l’espérance,
Il est encore possible d’éviter le pire.
Une ville épanouie est sans pudeur,
Comme les prunelles d’un voyeur.
Pierre Rousseau, Les beaux naufrages, 2004.
jeudi 18 juin 2009
mercredi 17 juin 2009
mardi 16 juin 2009
lundi 15 juin 2009
dimanche 14 juin 2009
samedi 13 juin 2009
vendredi 12 juin 2009
Clin d’œil - Que du blanc ?
Dans l’époistrinement à la mode de Verus, en Europe, aux XIVe et XVe siècles, on cache cette aréole. Il est acceptable et accepté de dénuder les seins, de les parfumer et de les maquiller, «tant qu’on n’y voit que du blanc.» Ce qui n’est pas le cas de Nell Gwyn, dont on voit ici, mais à peine, l’aréole rose du sein gauche.
jeudi 11 juin 2009
mercredi 10 juin 2009
mardi 9 juin 2009
lundi 8 juin 2009
Poésie - Touchers d’odeurs
Nous reniflons nos mains,
Telle une louve ses louveteaux.
S’y est incrusté un relent de toucher,
N’importe lequel.
Les mains n’oublient jamais
Ce qu’elle ont saisi
Et surtout détesté saisir.
Au creux de nos paumes,
Les lignes font une gare de triage
Nous ramène là
Où nous ne voulons plus jamais aller.
Certains jours,
Nous sommes trop beaux pour durer,
D’autres jours
Trop durs pour être beaux.
Être n’est pas devenir.
Pierre Rousseau, Les beaux naufrages, 2004.