Ovide fait la cruelle expérience de l'impuissance : «Je la désirais, elle avait du désir - et je n’ai pu le brandir, ce membre délicieux. Mes reins étaient morts. [...] mon membre, pétrifié, engourdi, comme empoisonné par la ciguë qui glace, dut renoncer avant la fin [...] Mais elle, l’infortunée, ce qu’elle tenait, ce n’était plus un homme.» Plus tard, il se désole encore : «Et voilà maintenant qu’il se raidit - alors qu’il n’est plus temps, le fanfaron! Le voilà qui réclame du service et veut se mettre à l’ouvrage! Honteuse partie de moi-même, tu n’as donc pas de pudeur ? [...] Elle a fait ce qu’elle a pu, je dois l’avouer: sans hésiter, elle l’a pris dans sa main et, doucement, elle l’a branlé...»
Labre, Chantal. Rome et l'amour: anthologie, Paris, Arléa, [1990], in Pierre Rousseau, Les orifices du corps dans les arts et la littérature, [1996].
Labre, Chantal. Rome et l'amour: anthologie, Paris, Arléa, [1990], in Pierre Rousseau, Les orifices du corps dans les arts et la littérature, [1996].
_______________________________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire