Roger Martin du Gard, Épilogue.
samedi 31 mai 2008
La littérature - Conserves
vendredi 30 mai 2008
samedi 24 mai 2008
vendredi 23 mai 2008
Aux yeux de la mort - Mort terrain
Je me penche vers l’itinérant. Je lui raconte des âneries. Il sent un peu mauvais. Ça ne partira jamais, c’est dans tout son être, une odeur de vie trop près du sol, une odeur de terre fraîchement remuée, avec un soupçon de décomposition. C’est la mort qui approche... par en dessous.
jeudi 22 mai 2008
Ça crève les yeux - Épingles dorées
mercredi 21 mai 2008
Poésie - Aux anges
Raphaël fouille dans les vidanges,
Collectionne les verrues
......et les pois de senteur.
Préfère trouver plus qu’acheter
......ou recevoir en cadeau.
Raphaël mange les restants
......aux terrasses des cafés,
Enfourne les débris dans ses poches
Ou dans des gobelets de carton,
Se contente du trop-plein des énormités.
Le monde fuit Raphaël,
Lui crache dessus,
L’envoient chier,
Avec des mots crus
Qui ne nourrissent personne.
Raphaël est paré
Contre les insultes,
......des riches,
......des intelligents,
......des charmants,
......des célèbres,
......des plus-que-parfaits,
quand il ferme à double tour
......ses belles jalousies.
Depuis longtemps,
Raphaël drague les bas-fonds
En faisant la fête,
Mais mille joies ne font pas toujours
......un bonheur.
Raphaël tend son bras
......comme une arbalète.
Les sous tombent dans le creux
......de sa tuque.
Il fait merci en bougeant la tête,
Comme le petit ange de plâtre bleu
......de ses jeunes années,
Alors qu’il rêvait de devenir nautonier,
Pour accoster l’humain
......dans ses plus beaux parages.
N’empêche, la vie essouffle Raphaël
......et le saoule.
Il se laisse déchoir
......dans le lit,
......sur le banc vert,
......dans l’herbe jaune,
Ou sur la baveuse bouche d’égout,
En ballottant ses bras,
Comme un petit ange balourd
......tombé dans la neige.
Raphaël laisse sa marque
Qui sent mauvais
Et qui noircit l’espace et le temps.
Pendant que les notaires notent,
......que les mamans maternent,
......que les politiciens policent,
Chacun à sa place,
Raphaël est heureux de sa liberté.
Puis, dans une poubelle,
Raphaël trouve un doigt d’enfant,
Avec, au bout, une goutte de sang,
Dure comme un grenat.
Ce jour-là, les nuages passaient
......entre les gratte-ciel
Et les passants le regardaient
......plus que de coutume.
Pierre Rousseau. Les beaux naufrages, 2004.
mardi 20 mai 2008
lundi 19 mai 2008
dimanche 18 mai 2008
Lacrymatoire - Et de trois...
samedi 17 mai 2008
L’art - Vampire
Angie: — T’as peur du sang.
Kit glisse sa main sous sa robe et l’en tire avec du sang sur un doigt.
Kit: —Tiens, tu vois, j’ai mon sang à moi aussi, na!
Angie saisit la main de Kit et lèche son doigt.
Angie: — Et voilà, maintenant je suis un cannibale. J’pourrais bien me transformer en vampire maintenant.
Note: Oui, je sais, Bécassine n'a pas de bouche...
vendredi 16 mai 2008
Clin d’œil - Cotillon
«Au bout de quelques semaines,
................. on lui voit son cotillon
Qui lui tombe par derrière
................ et remonte par devant.»
(Vieille chanson)
Au quinzième siècle, les dames faisaient valoir leur ventre et semblaient toutes enceintes, même les vierges. Admirable moyen de cacher les grossesses. Cette mode dura quarante années.
Sainte-Catherine
mercredi 14 mai 2008
La littérature - Trou d’œil
Pierre Rousseau. Les mains ravisseuses, 2002.
mardi 13 mai 2008
Histoire de voir - Quinsonnas
Quinsonnas veut étonner son siècle.
Il dit à Michel Dufrénoy, son grand ami:
«Tu chantes les prairies, les vallons, les nuages, les étoiles, l'amour, toutes choses usées et dont on ne veut plus!»
Jules Verne. Paris au XXe siècle.
lundi 12 mai 2008
dimanche 11 mai 2008
Poésie - Corps empesés
Les poulies grincent
......dans la nuit ouverte aux fleurs closes.
Toute parcourue de mauvais sorts
La voisine appelle son chat noir.
Les vêtements s’enfilent sur la corde à linge.
Rien que du blanc
......à succulence de résurrection.
Reddition des corps,
Fantômes dénudés attendant l’aurore
......pour revêtir l’image
......qu’ils se font d’eux-mêmes,
Ennoblis par la clarté des vestiges.
Les gens pressés se pressent
......contre eux-mêmes.
Battent leur oreiller
......comme on bat le chemin
Et plantent leur sommeil
......dans les grands ravages.
Pierre Rousseau. Sur le dos de la nuit, 2005.
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vendredi 9 mai 2008
Vision - Cathédrales
jeudi 8 mai 2008
Témoin oculaire
Le Dr Larouche met le pied droit sur un sou noir.
mercredi 7 mai 2008
mardi 6 mai 2008
Des troubles - Miroirs
Denis Vasse. L'ombilic et la voix: deux enfants en analyse.
lundi 5 mai 2008
La littérature - Poche ventrale
Pierre Rousseau. Plaidoyer pour la créatitude, 2001.
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dimanche 4 mai 2008
samedi 3 mai 2008
Clin d’œil - Repousse
Montherlant, Henry de. Carnets: années de 1930 à 1944.
vendredi 2 mai 2008
Chromatisme - Œil bleu pâle
jeudi 1 mai 2008
D’yeux - Entrée de poison
«En ce qui regarde la chasteté, il faut craindre jusqu’à un regard: c’est par là qu’entre le poison.» (Bossuet)