dimanche 11 mai 2008

Poésie - Corps empesés

Les poulies grincent
......dans la nuit ouverte aux fleurs closes.

Toute parcourue de mauvais sorts
La voisine
appelle son chat noir.
Les vêtements s’enfilent sur la corde à linge.
Rien que du blanc
......
à succulence de résurrection.
Reddition des corps,
Fantômes dénudés attendant l’aurore
......pour revêtir l’image
......
qu’ils se font d’eux-mêmes,
Ennoblis par la clarté des vestiges.

Les gens pressés se pressent
......contre eux-mêmes.
Battent leur oreiller
......comme on bat le chemin
Et plantent leur sommeil
......dans les grands ravages.


Pierre Rousseau. Sur le dos de la nuit, 2005.

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