Nous ne fréquentons plus personne.
Des jours à la chaîne,
Tristes et monotones comme une corvée,
À s’ennuyer dans l’appartement,
À jouer aux cartes,
À philosopher.
Chaque soir du jour,
Nous descendons au centre de la ville,
Pour lui rentrer dedans,
Comme dans un sarcophage.
Nous nous nourrissons à même son nombril.
Nous faisons de longues marches.
Nous jouons aux citadins en crachant partout.
Nous marquons notre territoire.
La ville est une putain,
Ennoblit de beautés et de laideurs.
La Corriveau.
Néfertiti.
Et nous,
Jamais satisfaits,
Jamais heureux
De découvrir la vie
Comme on découvre une épaule.
Pierre Rousseau, Les beaux naufrages, 2004.___________________________________________________
dimanche 17 mai 2009
Poésie - Noblesse
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