Pendant que la lune s’ensanglante
.....au-dessus d’une ville à coucher dehors ;
Pendant que, sur les toits plats, des moineaux s’ébrouent
.....dans des flaques d’eau noire ;
Pendant que la gravelle griche
.....dans la tête immergée des sceptiques,
Le pain frais macère au fond des poubelles,
Essence nourriture sur la langue des somnambules.
Certaines nuits encochées d’énigmes,
Étendus au beau milieu de la rassurante réhabitude,
Les riches recherchent à rires abattus,
.....dans les chambres spacieuses,
.....dans les bistrots chics,
.....dans les galas pompeux,
La pleine certitude d’être bons et fermes amants de la vie.
Certaines nuits entaillées d’équivoques,
Alités au beau milieu de la dulcifiante réhabitude,
Mouillés d’une sueur ramoneuse de pauvreté,
Les démunis prolongent leur encombrement
.... dans les chambrettes délabrées,
.....dans les tavernes enfumées,
.... dans les foultitudes bruyantes,
À contrechamp sur l’échiquier des enlaçures.
Pendant que la lune caille
.....au-dessus d’une ville à coucher dehors,
Les mal-aimés se mirent dans les miroirs tréfonds,
Tout égratignés au beau milieu d’eux-mêmes.
Pierre Rousseau, Sur le dos de la nuit, 2005
vendredi 23 janvier 2009
Poésie - Ramonage
___________________________________________________
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire