En un lieu précis, le Silène noctiflora fleurit à dix-sept heures. Une heure après le passage de la mort.
Les vrillettes aussi connaissent le temps : elles en grugent les heures.
Le hasard pose la probabilité de mourir. Car la mort reste toujours un événement imprévu. Même si elle est parfois accidentelle, elle n’est jamais fortuite.
Comme un gnou à la rivière remplie de crocodiles, je vais boire à la vie remplie de hasards. À l’aventure. N’importe comment.
J’arriverai à terme quand même.
Pierre Rousseau, Les fillettes du roi, Guérin éditeur, 1998, p. 242.
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