ÉTAT DE SIÈGE
Sexe bandé comme un gratte-ciel
Enculage de nuages roses, coït en zone aérienne
Accouplement volage, fécondation in virgo
Bonne conscience dans les nombrils eunuques
Fesses humaines, éponges humides par derrière titillé
À venir geindre, pluie d'anges dans l'esprit de Dieu
Qui sera, le temps de l'écartement grandiose,
Plus grand que son Père en triangle éborgné.
Splendeur et polissonneries dans la fosse
Veinules odorantes, engloutisseur de ruines
Vive mécanique céleste et anusienne
Lautréamont est de retour, lustrez votre anus
Voilà le maître dressé dans son manteau noir
Qui fait voir l'innommable par sa fosse iliaque
Belle nuit assouvie et galbe lumineux en visite
Homme constipé et athée périra en son manoir.
Amour rusé et malice subtile, enceinte
Morsure de fesses et horions, pinces et crabes
Chauffés, rotifères bouillis prestement
S'étiolent les vents solaires soufflés crus
Pourrissent les comètes, les nuages, désastre
Ne reste qu'un ciel inhabité, vide d'espoir incréé
Noir cœur en chaumière, sauvage désert
Nuit affreuse là où la matière chut, désolante.
Puis l'homme dit à qui l'encule:
«Le désespoir est la plus petite de nos erreurs»
Pierre Rousseau
samedi 14 mars 2009
Poésie - État de siège
Le texte ci-dessous a été publié dans la revue «Steak haché» (Vol. 1, numéro vingt-neuf, le 28 septembre 2000), à Montréal. Quand j'ai écrit ce poème, je filais mal, j'avais pas le moral. Des fois, les lectures, du Lautréamont par exemple, ça éclaire noir par en dedans. Et puis le besoin sort, comme ça, une évacuation de mots crus, sans transformation, sans atténuation, brutale.
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