Certaines nuits,
Nos cœurs sont durs,
Durs de tant de dureté,
Avec, dedans,
Des âmes conceptrices
De mille rubis glaçons,
Puisés à même l’histoire écarlate
De tous les proscrits de la ville.
Nos prunelles sont remplies
.....de roches
.....de cailloux
.....de pierres
Larmes breloques,
Hématites trahies
Par la profondeur de la nuit
Ouverte aux cernes sanguins.
Nos regards récifs se portent sur
.....les gens
.....les choses
.....les lâchetés.
Nos mirages passent outre
.....l'eau
.....le feu
.....le vent
.....la terre
.....l’orgasme.
Toute la nuit,
Les oisillons picorent
.....les miettes du jour
Sous leurs coquilles lisses.
Et nous... et nous,
Si tendres enfants d’hier...
Pierre Rousseau, Sur le dos de la nuit, 2005.
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