Il y a Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche, les Grecs et leur peur de l’élément féminin, Macbeth qui perd le goût de la peur. Entre Jérémie-sans-Peur et Monsieur Peureux, il y a l’apparition du dieu Pan. Pourquoi est-il si effrayant avec son syrinx à la main ? Il y a Jean-sans-Peur, Bernanos et La grande peur des biens-pensants, Fromm et La Peur de la liberté. Il y a Angelo qui surmonte sa peur de la mort dans Le Hussard sur le toit.
Il y a la peur des rats, des revenants, des mots, d’aimer, du succès, du péché, du sang, de l’autre. N’importe quel autre. Il y a les phobies ; même la peur d’avoir peur. Le nourrisson qu’on surprend par un mouvement brusque ou un son assourdissant a lui aussi une réaction de peur. De quoi donc a-t-il si peur, lui qui ne connaît rien ? À moins qu’il se sache déjà mortel.
Chaque jour, nous ramassons et replaçons nos petites peurs dans les rayons de notre inconscient, celui-là même qui forme le collectif. Et nous craignons plus les jugements des hommes que les hommes eux-mêmes.
Il y a la peur des rats, des revenants, des mots, d’aimer, du succès, du péché, du sang, de l’autre. N’importe quel autre. Il y a les phobies ; même la peur d’avoir peur. Le nourrisson qu’on surprend par un mouvement brusque ou un son assourdissant a lui aussi une réaction de peur. De quoi donc a-t-il si peur, lui qui ne connaît rien ? À moins qu’il se sache déjà mortel.
Chaque jour, nous ramassons et replaçons nos petites peurs dans les rayons de notre inconscient, celui-là même qui forme le collectif. Et nous craignons plus les jugements des hommes que les hommes eux-mêmes.
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