Cette idée me hanta (mais pas trop, quand même) longtemps. Jusqu’au jour où j’entrepris une recherche sur le thème des «ouvertures» dans l’œuvre de Gilles Vigneault: fenêtre, porte, trou, hublot, etc., (et bien sûr celles du corps), afin d’en découvrir la symbolique. C’est alors que je lus les fameux vers dans le texte… et que tout s’écroula, si je puis dire.
La recherche étant passablement avancée, je décidai de faire une «Table alphabétique et exhaustive pour fins de recherches et d’analyses des mots contenus dans l’ensemble des oeuvres de Gilles Vigneault avec indication des titres et des pages où ils se trouvent». Plus de 66 000 entrées, sur un Commodore 64 (c’est-à-dire 64k... de mémoire vive), avec des disquettes 5¼ pouces. Un travail de moine. Quelques exemplaires vendus à des universités. Puis, finalement, publication de Les mots pour l’écrire. Ce qui me permit quelques brèves rencontres avec Gilles Vigneault…
Mais cette obsession des «ouvertures» ne s’arrêta pas là. En effet, des années plus tard, j’entrepris une recherche d’envergure sur les orifices du corps dans les arts et la littérature (plus de 1000 citations, des centaines d’auteurs, 90 planches d’œuvres d’art, etc.) Œuvre inédite jusqu’à ce jour («trop gros», disent les éditeurs), sauf un extrait quand Yvon Boucher, alors directeur littéraire chez Guérin éditeur, insista pour publier un chapitre (de son choix): L’urètre, dans «Les Saisons littéraires» (Guérin, 1996).
Bref, Gilles Vigneault a influencé ma vie bien plus qu’il ne peut l’imaginer. Et je l’en remercie.
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